Plein de daruma, porte-bonheur japonais

La ville de Takasaki dans le département de Gunma est réputée pour ses figurines porte-bonheur « daruma » en papier mâché.
Dans le temple Daruma-ji, on peut trouver d’inombrables daruma entassés, que leurs propriétaires ont rapportés, après la réalisation de leurs sohaits.

Connaissez-vous l’origine de daruma?
Il est basé sur la légende du moine Bodhidharma, fondateur de l’école zen au 6ème siècle en chine. D’après cette légende, il serait resté en méditation pendant 9ans jusqu’à ce que ses bras et ses jambes s’attachent à son corps. Il est ainsi devenu rond comme ce porte-bonheur daruma.

Dessinez d’abord à l’encre noire la pupille de l’œil en faisant un souhait. Si votre souhait se réalise, vous pouvez alors dessiner la seconde pupille avant de rendre la figurine au temple.

Pigments pour la peinture japonaise

Dans le magasin « PIGMENT Tokyo », on trouve environ 4.500 couleurs !

Connaissez-vous la peinture traditionnelle japonaise « nihon-ga » ?

Les pigments de la peinture nihon-ga sont fabriqués à partir de minéraux naturels, d’ossements d’animaux ou de végétaux. Par exemple, les blanc est obtenu à partir de coquillages concassés, le bleu à partir d’azurite, le rouge à partir de corail.
Le support est soit un papier marouflé sur une planche en bois, soit de la soie tendue sur un cadre. Pour fixer ces couleurs sur le support, on utilise comme liant une gélatine organique appelée « nikawa », faite à partir de peau et d’os d’animaux et de poissons.

Dans le but d’apprendre comment utiliser les pigments minéraux appelés « iwa enogu » et les nikawa, j’ai récemment participé à un workshop dans le magasin de matériel d’art « PIGMENT Tokyo », spécialisé dans la peinture japonaise.
Ce magasin se trouve dans le quartier de Tennozu-airu, pas loin de l’aéroport de Haneda.
On peut y trouver tout le matériel nécessaire et le personnel, très compétent, répond gentiment à toutes vos questions!

Voici le Lapis Lazuli, que aimait beaucoup le peintre hollandais « Johannes Vermeer ». Ça coûte très cher !
Vous y trouvez plusieurs sortes de nikawa.
C’était la première fois que j’ai utilisé de l’iwa enogu.

Visite de l’ancienne carrière de pierre d’Oya

L’extraction dans cette région date de l’époque d’Édo(vers 18ème siècle).
À son apogée, il y avait plus de 120 carrières.


Si vous allez à Nikko*, ville connue pour son fameux sanctuaire « Tôshôgû », je vous recommande vivement de vous rendre aussi à l’ancienne carrière de pierre d’Ôya, qui se trouve en chemin pour aller à Nikko.

La pierre d’Ôya, roche volcanique créé à partir de lave et de cendres, ne se trouve que dans une zone de 3 km d’est en ouest et de 6 km du nord au sud autour de la ville d’Ôya proche d’Utsunomiya, préfecture de Tochigi.
En plus d’être légère, cette pierre absorbe la chaleur et résiste bien au feu et à l’érosion. Elle est également facile à tailler et à sculpter. Avec son apparence élégante et sa couleur apaisante, cette pierre est utilisée pour les tombes, les lanternes en pierre (tôrô), la décoration, les façades de bâtiments, etc.
La façade de l’Hôtel impérial à Tokyo réalisée par Frank Lloyd Wright l’a notamment rendue célèbre. L’inauguration de cet hôtel a, d’ailleurs, eu lieu le même jour que le grand tremblement de terre de Tokyo du 1er septembre 1923 ! La plupart des immeubles de la capitale ont été détruits, mais cet hôtel n’a pas été touché !!
(Cet hôtel a finalement été démoli en 1967 et son hall d’entrée a été transféré au parc architectural « Meiji mura » dans le département d’Aichi)

On peut visiter le musée de la pierre d’Ôya à l’ancienne carrière, une des plus grandes carrières de la région. La première partie de la visite commence par une exposition historique avec, entre autres, des photographies et des vieux outils.
Ensuite, on descend vers une salle gigantesque de 30m de hauteur avant de parcourir plusieurs cavités.

*La ville de Nikko est située à 160 km au nord de Tokyo.

À l’intérieur, il fait très frais, environ 10 degré même en été, un vrai frigo naturel !
Le hall est souvent utlisé pour le tournage de films, des événements, concerts etc.
On y trouve aussi des sculptures et d’autres réalisations artistiques.
Jusqu’en 1959, la pierre était extraite à la main avec des pics !