Goshinboku, arbre sacré

Deux cyprès alignés, appelés « cyprès des parents et des enfants (oyako sugi) », symbolisent une famille heureuse. (à Nikko)

Est-ce que vous avez déjà vu des arbres décorés avec une corde de paille de riz, appelée “shimenawa”  et avec des papiers blancs en forme de zigzag, appelés “shidé”.  Ces arbres se trouvent souvent dans l’enceinte d’un sanctuaire shinto. 

Ces décorations montrent qu’il s’agit de l’endroit où se nichent les « kami », qui peut se traduire par « divinité » ou « esprit ».

Le shintoïsme recense 8 millions de divinités. Autrement dit, de nombreuses divinités sont omniprésentes au Japon. Leur présence en tant que gardiennes tutélaires d’un lieu, dans une montagne, sous une cascade, des pierres et également des arbres, nous rassure.

Le Japon est un pays dont 70% du territoire est occupé par des forêts. Les arbres, surtout centenaires ou ceux qui ont une forme majestueuse, sont vénérés depuis très longtemps par les Japonais.

Voici des camphriers (kusunoki) imposants dans le sanctuaire Meiji-jingu à Harajuku.
Les arbres majesteux sont vénérés par les habitants qui les considérent comme hébergeant des êtres surnaturels. (photo prise à Kamakura)

Shichifukujin meguri (pèlerinage des 7 divinités du bonheur)

Certains sanctuaires sont encerclés par des immeubles modernes.

Au Japon, beaucoup de Japonais commencent leur nouvelle année par une visite à un sanctuaire (ou à un temple), afin de prier pour leur bonheur.

« Shichifukujin meguri » signifie littéralement «sept divinités de la chance » et «faire le tour ». C’est une coutume traditionnelle du Nouvel an, qui consiste à rendre visite à chacune de ces sept divinités de la chance dans leur temple bouddhique ou sanctuaire shinto. Normalement, chaque divinité est honorée dans un seul sanctuaire ou un seul temple. On visite alors, en une seule journée, sept endroits, bien qu’ils se situent souvent à bonne distance l’une de l’autre dans le même quartier.

Cette année, j’ai effectué ce pèlerinage 2 jours de suite dans 2 quartiers différents à Tokyo, Fukagawa puis Nihonbashi !
Effectivement, ce pèlerinage est organisé dans plusieurs quartiers de la capitale : Nihonbashi, Yanaka, Asakusa, Shibamata ou Fukagawa etc..

Au sanctuaire Koami dans le quartier Nihonbashi, il y avait beaucoup de personnes qui attendaient pour y entrer. J’ai attendu plus d’une heure dans le froid !!

Les sept divinités sont souvent à bord de leur navire « Takarabune », littéralement « trésors-navire ».

Toshikoshi soba

Nouilles de sarrasin que les Japonais mangent au moment du passage à la nouvelle année

On mange ces nouilles avec un bouillon fait à partir de la sauce soja.

Le soir du 31 décembre, le plat traditionnel est un plat de soba, appelé en japonais “Toshikoshi soba”, qui veut dire littéralement “passer le Nouvel an” et “nouilles de sarrasin”. Les longues pâtes fines de sarrasin représentent symboliquement une longue vie à venir.

Je suis allée au temple bouddhiste Jindai-ji, situé à une vingtaine de kilomètres dans l’ouest de Tokyo, pour manger de ce toshikoshi soba.

Jindai-ji est le deuxième temple le plus ancien de Tokyo, après celui de Senso-ji à Asakusa, sa construction remonte à l’année 733.

Autour de ce temple se sont regroupés des petits commerces et en particulier des restaurants qui servent la spécialité locale, nouilles de sarrasin, appelé “jindai-ji soba”.

À la devanture de certains restaurants, à travers une vitrine, on peut voir toutes les étapes de la préparation du soba.
Beaucoup de personnes visitent ce temple, Jindai-ji, autour du Nouvel an.