Saison de l’ankou

Voici l’ankou, lotte japonaise, dans la devanture du restaurant « Isegen » à Kanda, à Tokyo.

L’ankou est un poisson qui vit au fond de la mer et mesure autour d’un mètre ayant une grosse tête et une bouche plate qui s’ouvre largement. Il se traduit par “lotte” ou “baudroie” en français. Mais il n’est pas équivalent à la lotte française. 

On pêche seulement l’ankou du mois de novembre à février et son prix est assez cher.
Par exemple, le “ankou nabe”(plat d’ankou mijoté dans une marmite en terre) coûte autour de 5.000 yen, soit environ 40 euros, par personne.

Il y a une façon spéciale de découper ce poisson, appelée “ankou no tsurushi-giri” qui signifie littéralement “découpage d’anko suspendu” à cause de sa peau visqueuse. En suivant cette technique, on coupe ce poisson en plusieurs parties : la chair du corps, la peau, l’estomac, le foie et les branchies etc. On utilise toutes ces parties pour, par exemple, le “ankou nabe”.

Le plat préparé à partir de son foie cuit (ankimo) à la sauce de yuzu est également très apprécié.

Personnellement, j’adore l’anko quand il est frit (ankou no kara-age).

On peut trouver un marché de poissons et beaucoup de restaurants d’ankou dans la ville d’Oarai.
Voici la plage de la ville d’Oarai dans le département d’Ibaraki.

Goshinboku, arbre sacré

Deux cyprès alignés, appelés « cyprès des parents et des enfants (oyako sugi) », symbolisent une famille heureuse. (à Nikko)

Est-ce que vous avez déjà vu des arbres décorés avec une corde de paille de riz, appelée “shimenawa”  et avec des papiers blancs en forme de zigzag, appelés “shidé”.  Ces arbres se trouvent souvent dans l’enceinte d’un sanctuaire shinto. 

Ces décorations montrent qu’il s’agit de l’endroit où se nichent les « kami », qui peut se traduire par « divinité » ou « esprit ».

Le shintoïsme recense 8 millions de divinités. Autrement dit, de nombreuses divinités sont omniprésentes au Japon. Leur présence en tant que gardiennes tutélaires d’un lieu, dans une montagne, sous une cascade, des pierres et également des arbres, nous rassure.

Le Japon est un pays dont 70% du territoire est occupé par des forêts. Les arbres, surtout centenaires ou ceux qui ont une forme majestueuse, sont vénérés depuis très longtemps par les Japonais.

Voici des camphriers (kusunoki) imposants dans le sanctuaire Meiji-jingu à Harajuku.
Les arbres majesteux sont vénérés par les habitants qui les considérent comme hébergeant des êtres surnaturels. (photo prise à Kamakura)

Shichifukujin meguri (pèlerinage des 7 divinités du bonheur)

Certains sanctuaires sont encerclés par des immeubles modernes.

Au Japon, beaucoup de Japonais commencent leur nouvelle année par une visite à un sanctuaire (ou à un temple), afin de prier pour leur bonheur.

« Shichifukujin meguri » signifie littéralement «sept divinités de la chance » et «faire le tour ». C’est une coutume traditionnelle du Nouvel an, qui consiste à rendre visite à chacune de ces sept divinités de la chance dans leur temple bouddhique ou sanctuaire shinto. Normalement, chaque divinité est honorée dans un seul sanctuaire ou un seul temple. On visite alors, en une seule journée, sept endroits, bien qu’ils se situent souvent à bonne distance l’une de l’autre dans le même quartier.

Cette année, j’ai effectué ce pèlerinage 2 jours de suite dans 2 quartiers différents à Tokyo, Fukagawa puis Nihonbashi !
Effectivement, ce pèlerinage est organisé dans plusieurs quartiers de la capitale : Nihonbashi, Yanaka, Asakusa, Shibamata ou Fukagawa etc..

Au sanctuaire Koami dans le quartier Nihonbashi, il y avait beaucoup de personnes qui attendaient pour y entrer. J’ai attendu plus d’une heure dans le froid !!

Les sept divinités sont souvent à bord de leur navire « Takarabune », littéralement « trésors-navire ».