Kôyô, feuilles rouges

Depuis très longtemps, les Japonais ont l’habitude d’admirer les paysages naturels de chaque saison. En automne, nous contemplons les feuilles rougissantes, notamment celles de l’érable japonais, ou les feuilles jaunes du ginkgo.
La coutume d’aller quelque part pour jouir de la beauté de ces feuilles, ainsi que celle des cerisiers en fleurs au printemps, est une tradition très populaire chez les Japonais.
Cette saison commence au début du mois d’octobre dans la région de Hokkaido et se termine à la mi-décembre dans la région de Tokyo.

Les endroits réputés sont envahis par la foule, notamment certains temples ou parcs à Kyoto.
À Tokyo, il y a également beaucoup de sites populaires.
Hier, je suis allée à Mitake, situé à une heure et demie en train de Shinjuku. Il est l’un des lieux les plus prisés dans la région de Tokyo. 

Tokiwasô (musée de manga)

Il s’agit d’un appartement légendaire où, dans les années 50-60, habitaient plusieurs grands maîtres du manga, tels que TEZUKA Osamu, FUJIKO Fujio etc., pendant leur jeunesse. Il est devenu maintenant un lieu de pèlerinage pour les dessinateurs actuels et les passionnés de manga.

Tokiwasô a été démoli il y a 40 ans, mais il a été reconstruit en respectant fidèlement le bâtiment d’origine et est ouvert au public depuis l’an 2020 en tant que musée du manga, dans le but de diffuser au monde entier la culture des mangas et des dessins animés.

Voici la cuisine commune. Vous aurez l’impression que les artistes y sont encore présents.
Certaines chambres ont été reproduites telles qu’elles étaient avec, à l’intérieur, les outils pour la création des mangas.

Higanbana

Voici les higanbana en pleine floraison dans le parc ≪Kinchakuda≫ du département de Saitama.

Maintenant, c’est la saison des fleurs de « higanbana ». Ces fleurs rouges se forment au sommet de très longues tiges.
Cette plante « higanbana » est appelée « lycoris radiata » ou « lis araignée rouge » car leurs longues étamines rappellent visuellement les pattes d’araignées.
Alors que ce nom japonais « higanbana » signifie littéralement « fleurs d’équinoxe ». Effectivement, elles fleurissent à la fin de l’été ou au début de l’automne, soit autour de l’équinoxe d’automne.
Cependant, le terme « higan » a une autre signification : « l’au-delà ». Donc, cela signifie également « fleurs de l’au-delà ».

En fait, elle porte des centaines de noms différents selon les régions, tels que fleur de cadavre, fleur de tombe, fleur d’enfer ou fleur de fantôme etc.
Ces appellations sont tristes, malgré leur beauté !
Comme leurs ampoules sont toxiques, les « higanbana » ont été, il y a longtemps, plantés exprès à l’extérieur des rizières ou près des tombes pour éloigner les souris et les insectes nuisibles. Chez l’homme, ils peuvent causer des douleurs au ventre, des nausées, des vomissements et la diarrhée. Il ne faut donc pas en manger !

Maintenant, ils sont en pleine floraison.
J’ai visité un parc du département de Saitama, qui est célèbre pour ses higanbana. Le temps de floraison dure environ deux semaines. 

Leurs longues étamines rappellent visuellement les pattes d’araignées.
C’est rare de trouver les fleurs roses et blanches.