Hina matsuri, fête des poupées

Au Japon, le 3 mars est une journée consacrée aux petites filles, appelée “hina matsuri”. “Hina matsuri” signifie “fêtes des poupées”. 

Les familles, qui ont des petites filles, décorent leur maison avec une estrade de poupées pour célébrer “hina matsuri”. Les parents souhaitent que leurs filles puissent grandir en bonne santé et vivre des jours heureux dans leur avenir.

L’origine de cette fête remonte à l’époque de Heian (794-1185), où il y avait une sorte de cérémonie avec des poupées en paille ou en papier pour protéger les filles contre les maladies et les malheurs.
Le style, qu’on voit actuellement, remonte à l’époque d’Edo (1603-1868).

De nos jours, on peut également trouver des styles très variés.

J’ai visité la ville de Konosu dans le département de Saitama, où se sont regroupés, pendant l’époque d’Edo, les ateliers artisanaux consacrés aux poupées.
Durant plusieurs semaines de cette période (jusqu’au début de mars), on peut y voir des estrades de poupées installées dans quelques centres. Certaines estrades ont une hauteur impressionnante.

Il faut noter que cette fête est également appelée “momo no sekku” traduit par “fête des fleurs de pêchers”. Cette fête traditionnelle annonce l’arrivée du printemps.

Aujourd’hui, il fait très beau et doux comme si l’hiver était déjà fini^^/

Voici un orchestre de poupées.
Elles portent aussi un masque sanitaire et un atomiseur contre le coronavirus !
Voisi une estrade géante qui mesure 7m et a 31 étages !

Saison de l’ankou

Voici l’ankou, lotte japonaise, dans la devanture du restaurant « Isegen » à Kanda, à Tokyo.

L’ankou est un poisson qui vit au fond de la mer et mesure autour d’un mètre ayant une grosse tête et une bouche plate qui s’ouvre largement. Il se traduit par “lotte” ou “baudroie” en français. Mais il n’est pas équivalent à la lotte française. 

On pêche seulement l’ankou du mois de novembre à février et son prix est assez cher.
Par exemple, le “ankou nabe”(plat d’ankou mijoté dans une marmite en terre) coûte autour de 5.000 yen, soit environ 40 euros, par personne.

Il y a une façon spéciale de découper ce poisson, appelée “ankou no tsurushi-giri” qui signifie littéralement “découpage d’anko suspendu” à cause de sa peau visqueuse. En suivant cette technique, on coupe ce poisson en plusieurs parties : la chair du corps, la peau, l’estomac, le foie et les branchies etc. On utilise toutes ces parties pour, par exemple, le “ankou nabe”.

Le plat préparé à partir de son foie cuit (ankimo) à la sauce de yuzu est également très apprécié.

Personnellement, j’adore l’anko quand il est frit (ankou no kara-age).

On peut trouver un marché de poissons et beaucoup de restaurants d’ankou dans la ville d’Oarai.
Voici la plage de la ville d’Oarai dans le département d’Ibaraki.

Goshinboku, arbre sacré

Deux cyprès alignés, appelés « cyprès des parents et des enfants (oyako sugi) », symbolisent une famille heureuse. (à Nikko)

Est-ce que vous avez déjà vu des arbres décorés avec une corde de paille de riz, appelée “shimenawa”  et avec des papiers blancs en forme de zigzag, appelés “shidé”.  Ces arbres se trouvent souvent dans l’enceinte d’un sanctuaire shinto. 

Ces décorations montrent qu’il s’agit de l’endroit où se nichent les « kami », qui peut se traduire par « divinité » ou « esprit ».

Le shintoïsme recense 8 millions de divinités. Autrement dit, de nombreuses divinités sont omniprésentes au Japon. Leur présence en tant que gardiennes tutélaires d’un lieu, dans une montagne, sous une cascade, des pierres et également des arbres, nous rassure.

Le Japon est un pays dont 70% du territoire est occupé par des forêts. Les arbres, surtout centenaires ou ceux qui ont une forme majestueuse, sont vénérés depuis très longtemps par les Japonais.

Voici des camphriers (kusunoki) imposants dans le sanctuaire Meiji-jingu à Harajuku.
Les arbres majesteux sont vénérés par les habitants qui les considérent comme hébergeant des êtres surnaturels. (photo prise à Kamakura)